Pour l’éternité

Pour l’éternité / Om det oändliga

(Fiction, Suède / Allemagne / Norvège, 2019, 76’, C, VOSTF)

de Roy Andersson

avec Jan-Eje Ferling, Martin Serner, Bengt Bergius

Pour l’éternité

Synopsis

Pour l’éternité nous entraîne dans une errance onirique, dans laquelle des petits moments sans conséquence prennent la même importance que les événements historiques : on y rencontre un dentiste, un père et sa fille sous la pluie, un homme dans un bus, un couple dans un café, des jeunes qui dansent, Hitler ou encore l’armée de Sibérie… Une réflexion sous forme de kaléidoscope sur la vie humaine dans toute sa beauté et sa cruauté, sa splendeur et sa banalité.

Citations

« Ce que je veux atteindre, c’est l’intemporalité et ne pas être géographiquement spécifique. Mes films sont intemporels à bien des égards. Ils sont comme des dessins animés, ils peuvent se dérouler n’importe où et à n’importe quelle époque et j’aime beaucoup cela, car si vous êtes trop proche de la réalité de notre époque, vous perdez très vite le poids des scènes. Par exemple, l’un de mes livres préférés, “En attendant Godot” de Beckett, présente des situations très banales, mais elles sont éternelles. Vous pouvez toujours les voir, même à notre époque, et elles sont également importantes et impressionnantes à voir. » Roy Andersson, Los Angeles Time, mai 2021

Crédits

Roy Andersson

Réalisateur

Auteur du film :

Roy Andersson
Roy Andersson

Roy Andersson, né en 1943 à Göteborg, est un scénariste, monteur, réalisateur et producteur suédois. En 1969, il est diplômé de la Swedish Institute of Film et son premier long-métrage, Une Histoire d’amour suédoise, remporte quatre prix au Festival du film de Berlin l’année suivante. Tourné en plans larges, avec très peu de dialogues, cette histoire d’amour s’inscrit dès lors comme un bijou du cinéma naturaliste. Giliap, son deuxième long-métrage, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1976, ne soulève pas le même engouement public. Affecté, il se tourne vers la réalisation de publicités, affûte son style et développe un univers insolite, remportant huit Lions d’or à Cannes (Festival international de la créativité) et l’admiration d’Ingmar Bergman qui le considère comme le meilleur réalisateur de publicité au monde. En 1981, il fonde le Studio 24 à Stockholm afin de pouvoir produire et réaliser librement ses films. Ses court-métrages Quelque chose est arrivé (1987) et Monde de gloire (1991) composés de tableaux fixes, loin du cinéma narratif traditionnel, sont récompensés dans de nombreux festivals, notamment Clermont-Ferrand. Vingt-cinq ans après Giliap, il revient (en force) avec Chansons du deuxième étage, récompensé par le prix du Jury au festival de Cannes 2000. Inspiré d’un poème de Cesar Vallejo, le film s’impose par son surréalisme lugubre et la précision avec laquelle chacun des 46 plansséquences sont composés. Ce premier chapitre de la trilogie Les vivants, suivi de Nous, les vivants, présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes en 2007, confirme un style personnel caractérisé par des plans fixes, des tableaux élaborés et un comique de l’absurde pétrit d’une grande humanité. En 2009, le Museum of Modern Art de New York organise une rétrospective de l’intégralité de son œuvre cinématographique et de plusieurs de ses publicités. Son cinquième long métrage, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence, dernier chapitre de la trilogie Les vivants, remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise 2014. En 2019, Pour l’éternité obtient le prix du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise.

Autres films : Rétrospectives

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