L’Éditorial

Éditorial 2024

Par la fondatrice, réalisatrice et déléguée générale : Irena Bilic.

Irena Bilic.

Irena Bilic
Fondatrice, réalisatrice et Déléguée générale

A venir très prochainement.

« Au fil des années, il peuple un espace d’images de provinces, de royaumes, de montagnes, de baies, de bateaux, d’îles, de poissons, de pièces, d’outils, d’étoiles, de chevaux et de personnes. Peu avant sa mort, il découvre que le patient labyrinthe de lignes trace l’image de son propre visage. »

« Through the years he peoples a space with images of provinces, kingdoms, mountains, bays, ships, islands, fishes, tools, stars, horses, and people. Shortly before his death, he discovers that the patient labyrinth of lines traces the image of his own face. »
Jorge Luis Borges

Chers amis, chers spectateurs, chers partenaires,

C’est par cette citation des Labyrinthes de Borges que Carlos Saura ouvre son dernier film The Walls Can Talk / Las paredes hablan, qui lance la 18ème édition du Festival L’Europe autour de l’Europe.

Au regard de l’histoire cinématographique, le documentaire et le cinéma expérimental sont sources d’idées neuves, de libertés et d’audaces influençant le cinéma « populaire », qui y puise un renouveau continu et sans lesquels il risquerait l’asphyxie. Les trois auteurs dont nous présentons les rétrospectives cette année font preuve, à cet égard, d’une finesse formelle, d’une ambition empreinte d’humilité, d’une foi en l’importance de l’art tout comme d’un humanisme salvateur. Ainsi, l’approche tendre et courageuse des films de la cinéaste et artiste grecque Eva Stefani trouve écho dans le célèbre vers du poète Attila Jószef (1937), « … dans son cœur se promènent parfois à la fois le tigre et le doux écureuil ». Le cinéaste Massimo Bacigalupo, traducteur de poètes, essayiste et co-fondateur de l’Independent Filmmakers Cooperative, présentera ses évocations filmiques du temps, des êtres et des mots de son amie la poésie. Enfin, Roy Anderson, cinéaste suédois, nous attriste tout en nous enchantant avec sa palette picturale dont l’ambition est de “réaliser un spectre très large de l’existence humaine sur cette planète”.

Venez voir les films rarement montrés des classiques du cinéma européen : Ingmar Bergman et István Szabó, Venez voir Mon XX siècle, d’Ildiko Enyedi, la présidente du jury Sauvage, en sa présence. Et La mort du travailleur de Michael Glawogger, un film prophétique. Et la section « Who knows what yesterday will bring? » – des œuvres à la fois cyniques et romantiques de cinéastes balkaniques. Et les programmes des trois compétitions Prix Sauvage, Prix Present et Prix Sauvage Corto, qui apportent toute l’énergie des nouveaux talents et de l’espoir.

Une sélection de films, qui est le résultat d’un processus intuitif et de circonstances particulières, me semble refléter deux préoccupations. D’abord, l’inquiétude morale quant aux perspectives du contenu cinématographique. En ce sens, la qualité encourageante des films est en contrepoint de la douloureuse question de l’avenir du grand écran. Ensuite, notre capacité à distinguer l’art de l’idéologie et les artistes de la politique. Ces vieilles interrogations sont toujours d’actualité.

126 films.
On ne résiste pas au bal !
De belles projections et rencontres,

Irena Bilic
Fondatrice et Déléguée générale

Le 28 février 2023, Paris

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Ils soutiennent le festival : « L’Europe autour de l’Europe »

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