Monde de gloire

Monde de gloire / Härlig är jorden

(Fiction, Suède, 1991, 16’, C, VOSTF)

de Roy Andersson

avec Klas-Gösta Olsson, Lennart Björklund, Christer Christensen

Monde de gloire

Synopsis

Un homme ordinaire nous parle de son travail d’agent immobilier, de son père décédé, de sa maison, d’une voix détachée, sans aucune émotion.

Citations

« J’avais une liberté totale que m’autorisait toutes les audaces et me permettait de revenir sur des sujets qui me sont proches. Depuis mon enfance, je suis obsédé par la question de la culpabilité. D’une part, la culpabilité que l’on ressent personnellement lorsqu’on commet une mauvaise action et celle que l’on porte collectivement et historiquement comme un fardeau. Cette culpabilité peut faire ressortir tout ce qu’il y a dans notre Histoire : les conquistadores, l’esclavagisme, la seconde guerre mondiale. Je ressens depuis toujours cette culpabilité de faire partie d’une race de pécheurs. J’ai commencé à traiter ça dans Monde de gloire et j’ai continué dans mes longs métrages, tout deux marqués par la manière dont les personnages s’humilient entre eux sans nécessairement s’en rendre compte. » Roy Andersson, avril 2015, chaosreign.fr, avril 2015

Crédits

Roy Andersson

Réalisateur

Auteur du film :

Roy Andersson
Roy Andersson

Roy Andersson, né en 1943 à Göteborg, est un scénariste, monteur, réalisateur et producteur suédois. En 1969, il est diplômé de la Swedish Institute of Film et son premier long-métrage, Une Histoire d’amour suédoise, remporte quatre prix au Festival du film de Berlin l’année suivante. Tourné en plans larges, avec très peu de dialogues, cette histoire d’amour s’inscrit dès lors comme un bijou du cinéma naturaliste. Giliap, son deuxième long-métrage, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1976, ne soulève pas le même engouement public. Affecté, il se tourne vers la réalisation de publicités, affûte son style et développe un univers insolite, remportant huit Lions d’or à Cannes (Festival international de la créativité) et l’admiration d’Ingmar Bergman qui le considère comme le meilleur réalisateur de publicité au monde. En 1981, il fonde le Studio 24 à Stockholm afin de pouvoir produire et réaliser librement ses films. Ses court-métrages Quelque chose est arrivé (1987) et Monde de gloire (1991) composés de tableaux fixes, loin du cinéma narratif traditionnel, sont récompensés dans de nombreux festivals, notamment Clermont-Ferrand. Vingt-cinq ans après Giliap, il revient (en force) avec Chansons du deuxième étage, récompensé par le prix du Jury au festival de Cannes 2000. Inspiré d’un poème de Cesar Vallejo, le film s’impose par son surréalisme lugubre et la précision avec laquelle chacun des 46 plansséquences sont composés. Ce premier chapitre de la trilogie Les vivants, suivi de Nous, les vivants, présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes en 2007, confirme un style personnel caractérisé par des plans fixes, des tableaux élaborés et un comique de l’absurde pétrit d’une grande humanité. En 2009, le Museum of Modern Art de New York organise une rétrospective de l’intégralité de son œuvre cinématographique et de plusieurs de ses publicités. Son cinquième long métrage, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence, dernier chapitre de la trilogie Les vivants, remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise 2014. En 2019, Pour l’éternité obtient le prix du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise.

Autres films : Rétrospectives

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