Le Silence / Tystnaden

de Ingmar Bergman

(Fiction, Suède, 1963, 96’, NB, VOSTF)

avec Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jörgen Lindström

Le Silence

Anna, Ester et Joan font halte dans un hôtel de luxe désuet et désert au cours d’un voyage, dans un pays désolé et en guerre dont ils ne comprennent pas la langue. La solitude dévoile leurs problèmes affectifs.


« Dans Le Silence, Sven Nykvist et moi avions décidé d’être parfaitement impudiques et de ne rien refouler. Et, il y a dans ce film, une volupté cinématographique que je revis encore avec joie. Ce fut tout simplement follement amusant de tourner Le Silence. » Ingmar Bergman

« Il y avait plus de contraste dans ce film. C’est vraiment ce que nous voulions faire pour transmettre notamment l’idée de chaleur. »  Sven Nykvist

« En tentant de retracer l’origine du Silence, Bergman évoque un rêve et un souvenir d’enfance : « Je suis dans une ville étrangère gigantesque. En route vers une zone de la ville où se trouve ce qui est interdit (…) Quand j’ai eu dix ans j’ai commencé à vagabonder (…) A l’origine Le Silence s’appelait Timoka (…) J’avais vu ce mot sur un livre estonien sans savoir ce qu’il signifiait. Et je trouvais que c’était un nom qui convenait bien pour une ville étrangère. Le mot, en fait, signifie : « Voué au bourreau. » Ingmar Bergman

« La scène d’amour de la jeune sœur avec le barman (Birger Malmsten, vieilli, méconnaissable) et celle de la masturbation d’Ingrid Thulin firent scandale à l’époque. Pourtant leur prétendu érotisme véhicule une terreur qui annihile la sensualité. » N.T.Bihn, Ingmar Bergman, le magicien du Nord

Ingmar Bergman
Ingmar Bergman

Ingmar Bergman (1918-2007) né en Suède dans la famille d’un pasteur, développe une passion très précoce pour le cinéma. Il étudie la littérature, l’histoire et mais sa passion véritable est le théâtre, auquel il se consacre dès 1938. En 1945, il réalise son premier long-métrage Crise, adapté d’une pièce danoise, qui lance une carrière très prolifique. Les mystères du couple sont évoqués à partir de 1949 avec La Soif et ensuite avec Monika (1953). Sourires d’une nuit d’été (1955) et Le Septième Sceau (1957) lui valent la reconnaissance internationale. En 1958, il obtient l’Ours d’or à Berlin pour Les Fraises sauvages. Persona (1966) marque sa rencontre avec Liv Ullmann qu’il dirigera dans de nombreux films parmi lesquels Cris et chuchotements (1972) ou Scènes de la vie conjugale (1973). Il réalise Fanny et Alexandre en 1982. La « Palme des Palmes » lui est discerné pour la 50ème édition du festival de Cannes. En 2003, il réalise pour la télévision Sarabande, son dernier long-métrage.

Autres films : THEMA : Noir et Blanc

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