La Honte / Skammen

de Ingmar Bergman

(Fiction, Suède, 1968, 103’, NB, VOSTF)

avec Liv Ullmann, Max von Sydow, Sigge Fürst

La Honte

Eva et Jan, deux ex-musiciens, mènent une vie modeste sur une île, oublieux des rumeurs d’une guerre qui pour eux existe depuis toujours, au loin. Mais un jour cette guerre arrive à leur porte et ils ne peuvent plus prétendre qu’elle ne les concerne pas…


« La Honte (1968) dépeint un couple de musiciens qui ne joue jamais de musique. Dieu est silencieux et la Terre est un enfer ; la guerre transforme le monde en chaos. On a reproché à Bergman de dénoncer un conflit abstrait, sans débat idéologique, mais c’est ce qui conserve à ce film fulgurant toute son actualité. » N.T.Binh

« Sous-estimé à sa sortie, La Honte, avec Liv Ullmann et Max von Sydow, matérialise l’atrocité de la guerre, déjà redoutée dans Les communiants, ou entr’aperçue par les fenêtres du train dans Le Silence. Elle « dérange » ici un couple d’artistes et leur donne l’occasion de s’interroger sur le mensonge de leur vie : plongés malgré eux au cœur du conflit, ils n’ont pas, comme Elisabet, l’actrice muette de Persona, la possibilité de se réfugier dans le silence face aux horreurs de ce monde. »  N.T.Binh, Ingmar Bergman, le magicien du Nord

Ingmar Bergman
Ingmar Bergman

Ingmar Bergman (1918-2007) né en Suède dans la famille d’un pasteur, développe une passion très précoce pour le cinéma. Il étudie la littérature, l’histoire et mais sa passion véritable est le théâtre, auquel il se consacre dès 1938. En 1945, il réalise son premier long-métrage Crise, adapté d’une pièce danoise, qui lance une carrière très prolifique. Les mystères du couple sont évoqués à partir de 1949 avec La Soif et ensuite avec Monika (1953). Sourires d’une nuit d’été (1955) et Le Septième Sceau (1957) lui valent la reconnaissance internationale. En 1958, il obtient l’Ours d’or à Berlin pour Les Fraises sauvages. Persona (1966) marque sa rencontre avec Liv Ullmann qu’il dirigera dans de nombreux films parmi lesquels Cris et chuchotements (1972) ou Scènes de la vie conjugale (1973). Il réalise Fanny et Alexandre en 1982. La « Palme des Palmes » lui est discerné pour la 50ème édition du festival de Cannes. En 2003, il réalise pour la télévision Sarabande, son dernier long-métrage.

Autres films : THEMA : Noir et Blanc

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