A.I. at War

de Florent Marcie

(Documentaire, France, 2021, 106’, C, VOSTF)

A.I. at War

Dans Mossoul et Rakka dévastées par la guerre, puis à Paris pendant le soulèvement des Gilets jaunes, le réalisateur confronte Sota, un robot doté d’intelligence artificielle, avec la tragédie des hommes. Au gré des péripéties, la relation qui se noue avec la machine interroge notre condition et notre avenir.


« Lorsque j’ai commencé à filmer à Mossoul, je n’avais aucune idée — vraiment aucune idée — du lieu ni de l’endroit où allait me conduire ce film. Il s’agissait pour moi d’une exploration totale. Et je n’avais bien sûr pas non plus la moindre idée du futur mouvement des Gilets jaunes. Mais cela n’a pas été un problème — au contraire —, puisque le principe du film était précisément de me jeter dans l’inconnu avec mon petit compagnon. Si nous savons utiliser le hasard, nous le faisons nôtre. J’ai donc navigué à vue, porté par la seule intuition qu’il fallait confronter Sota à l’humanité dans ses combats et ses excès. » Florent Marcie

“Mon approche de l’univers de la guerre est plus liée à l’expérience elle-même, à l’impression qu’à l’analyse.” Florent Marcie, film-documentaire-ecrits.fr

A.I. at War is not a war film as I have made them in the past. I’m not looking to film the battle so much as the symbol of destruction and devastation. For me, the apocalyptic atmosphere is a metaphor for our humanity today. We find ourselves, as a biological and cultural species, in a form of devastation. We don’t really know where we are going and we are threatened from all sides. Artificial intelligence is like a spirit that hovers over our heads and our lives, like an artificial consciousness in the cloud that envelops the earth. Hence the use of drone images. The aerial image evokes the artificial consciousness that overhangs us and observes us.” Florent Marcie, sabzian.be

Florent Marcie
Florent Marcie

Florent Marcie est cinéaste, journaliste et reporter français. Depuis une trentaine d’années, il parcourt les terrains où s’écrit l’histoire. Il tourne, monte et finance lui-même ses films, dans une économie de moyens et une précarité qui le rapprochent des hommes et des femmes qu’il côtoie. Son premier documentaire, La tribu du tunnel réalisé en 1995, est sélectionné au festival Les États Généraux du film documentaire à Lussas. Suivent Sous les arbres d’Ajiep (Soudan, 1998), Saïa (Afghanistan, 2000), Itchkéri Kenti (Tchétchénie, 2006), Commandant Khawani (2014), Tomorrow Tripoli (2015). Ce sont des films à la lisière entre cinéma et reportage, présentés en décalage de l’actualité. Une forme de troisième voie qu’il revendique. En 2015, une rétrospective de 4 de ses documentaires est organisée par la Cinémathèque française. Le Festival de films d’avant-garde d’Athènes lui consacre une rétrospective en 2019.

Autres films : Compétition Present

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