Une histoire d’amour suédoise

Une histoire d’amour suédoise / En Kärlekshistoria

(Fiction, Suède, 1969, 114’, C, VOSTF)

de Roy Andersson

avec Ann-Sofie Kylin, Rolf Sohlman, Anita Lindblom

Une histoire d’amour suédoise

Synopsis

En marge du monde des adultes prisonniers de leurs conventions et de leur mélancolie, Pär et Annica, avec l’ingénuité et la fraîcheur de leurs 15 ans, découvrent simplement l’envie et le bonheur d’aimer.

Citations

« Le minimalisme de la narration atteint les zones d’ombres, où l’on peut voir l’exposition des vies gâchées, la médiocrité du quotidien… et la nécessité, malgré tout, de ne pas se complaire dans le désespoir. La beauté rayonnante d’Annika et de Pär et leur fusion émotionnelle affirment un état de grâce miraculeux : cette grâce qui survient avant les délabrements de la chair et les compromis de l’âge adulte. » Jean A. Gili, Positif, juin 2008

« Mon premier film, Une histoire d’amour suédoise, était bon, je crois. C’est très bien pour ce style. Il y a de bons acteurs, et c’est très spirituel et très impressionnant. Mais j’ai senti que je ne pouvais pas aller plus loin avec ce style. » Roy Andersson, interviewé par Ignatiy Vishnevetsky, mubi.com, août 2009

Crédits

Roy Andersson

Réalisateur

Auteur du film :

Roy Andersson
Roy Andersson

Roy Andersson, né en 1943 à Göteborg, est un scénariste, monteur, réalisateur et producteur suédois. En 1969, il est diplômé de la Swedish Institute of Film et son premier long-métrage, Une Histoire d’amour suédoise, remporte quatre prix au Festival du film de Berlin l’année suivante. Tourné en plans larges, avec très peu de dialogues, cette histoire d’amour s’inscrit dès lors comme un bijou du cinéma naturaliste. Giliap, son deuxième long-métrage, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1976, ne soulève pas le même engouement public. Affecté, il se tourne vers la réalisation de publicités, affûte son style et développe un univers insolite, remportant huit Lions d’or à Cannes (Festival international de la créativité) et l’admiration d’Ingmar Bergman qui le considère comme le meilleur réalisateur de publicité au monde. En 1981, il fonde le Studio 24 à Stockholm afin de pouvoir produire et réaliser librement ses films. Ses court-métrages Quelque chose est arrivé (1987) et Monde de gloire (1991) composés de tableaux fixes, loin du cinéma narratif traditionnel, sont récompensés dans de nombreux festivals, notamment Clermont-Ferrand. Vingt-cinq ans après Giliap, il revient (en force) avec Chansons du deuxième étage, récompensé par le prix du Jury au festival de Cannes 2000. Inspiré d’un poème de Cesar Vallejo, le film s’impose par son surréalisme lugubre et la précision avec laquelle chacun des 46 plansséquences sont composés. Ce premier chapitre de la trilogie Les vivants, suivi de Nous, les vivants, présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes en 2007, confirme un style personnel caractérisé par des plans fixes, des tableaux élaborés et un comique de l’absurde pétrit d’une grande humanité. En 2009, le Museum of Modern Art de New York organise une rétrospective de l’intégralité de son œuvre cinématographique et de plusieurs de ses publicités. Son cinquième long métrage, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence, dernier chapitre de la trilogie Les vivants, remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise 2014. En 2019, Pour l’éternité obtient le prix du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise.

Autres films : Rétrospectives

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